750 grammes
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Publié par LeCoureurdeVin

Le Château Figeac a pas mal fait parler de lui ces derniers temps. Suite au nouveau classement, cette propriété située sur un terroir exceptionnel de graves günziennes est restée Premier Grand Cru Classé B. Pas de promotion pour Figeac ! Mystère des classements sans doute.

A moins que le côté historiquement digeste et élancé de ce vin de Saint-Emilion ne fasse plus le poids fasse aux bodybuildeurs concentrés et extraits. Mais comme la qualité du vin ne comptait que pour 30% de l'évaluation, peut-être a-ton fait payer à ce cru d'être une tranquille propriété familiale et pas un resort pour Chinois en goguette. Et puis Figeac a un tort à l'époque de l'argent roi : il n'est pas assez cher ! Pensez-vous, une centaine d'Euros à peine alors que ses copains promus ont allégrement dépassé les 200.

Enfin bref, pas assez dans l'air du temps Figeac. Sans doute pour le meilleur. Reste quand même qu'il faut rendre à ce château son rang. Thierry Manoncourt n'étant plus là, c'est Marie-France Manoncourt et ses 4 filles qui ont donc décider de reprendre la propriété en main : Jean-Valmy Nicolas au Co-Management (avec sans doute l'idée de péréniser la structure familiale), Michel Rolland à l'oenologie, et beaucoup plus de communication. La bonne nouvelle c'est que le cru devrait encore progresser. La mauvaise, vous l'avez compris, c'est qu'au royaume du "New Money" les prix devraient aussi progresser.

En attendant on goûte ce millésime 2005 dont on attend des merveilles. Trop peut-être. le nez est comme déjà évolué sur le fumé et le café. La bouche est fluide et veloutée, mais un peu chaude. Et la fin de bouche sèche légérement. C'est bon, évidemment, mais... Le vin n'est-il pas en place ? Est-on un peu fatigué ? Reste qu'on se régalera beaucoup plus, quelques semaines plus tard, avec un Figeac 2006 qui nous aura enchanté le temps d'un déjeuner chez Allard. Merci à l'opération Carte sur Table qui permet en décembre de boire des grands Bordeaux dans quelques restaurants sans se ruiner. Comme on est un peu pervers on vous en parle... le dernier jour !

Quoi qu'il en soit on continuera à surveiller Figeac du coin de l'oeil, ne serait-ce que parce que l'on souhaite tout le bonheur du monde à Madame Thierry Manoncourt et à ses 4 filles dans le défi qu'elles ont choisi de relever : conserver Figeac et l'emmener vers le A. On est sûr que Jean-Valmy Nicolas va faire des prouesses et que Michel Roland va metter tout son coeur pour prouver au monde qu'il peut aussi être l'homme du vin d'esthète. Et puis le Coureur de Vin assume ses goûts : Un Premier Grand Cru de Saint-Emilion qui est aussi une maison familiale, et pas seulement un placement financier, ça lui plait.

Hortense Idoine-Manoncourt et Blandine Brier-Manoncourt espèrent que les générations suivantes continueront à jouer dans les jardins du domaine.

Hortense Idoine-Manoncourt et Blandine Brier-Manoncourt espèrent que les générations suivantes continueront à jouer dans les jardins du domaine.

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